La fameuse route 138, lieu de quasi-pèlerinage pour de nombreux voyageurs en quête de l'ultime mythe routier du Québec. Comme plusieurs le savent, c'est à Natashquan que cette autoroute s'arrête, sur la rive ouest de la majestueuse rivière Natashquan. Au delà de ce point, aucun accès pour le commun des conducteurs. C'est un véritable ''no man's land'' dans l'esprit des visiteurs, que la Basse Côte Nord à partir de l'autre rive.

  C'est pour cette raison que la chambre de commerce de la Basse Côte Nord Est a décidé de faire pression la semaine passée, sur le gouvernement du Québec, pour que le prolongement de la route 138 se fasse inclure dans le ''plan nord'' de ce dernier. Le président de l'organisme, Armand Joncas estime qu'il est grand temps que la route se prolonge, et ce, jusqu'à la municipalité la plus à l'est du Québec: Blanc Sablon. Depuis des années, l'enclavage des communautés situées dans ce territoire commence à peser lourd, Armand Joncas, qui est aussi l'ex maire de Blanc Sablon trouve même que la survie des communautés qui y sont situées en dépend.

  En effet, le traversier est encore le moyen de transport utilisé pour se rendre dans ces villages. Les infrastructures pour le transport sont toutes développées du côté de Terre Neuve et du Labrador, par contre, pour la circulation avec le reste du Québec, on le fait en motoneige, en quad, ou encore en bateau, situation plutôt inadéquate. Plusieurs se demandent s'il est normal que, si l'on veut prendre moins que deux jours pour se rendre en traversier à Blanc Sablon ou en revenir, on est obligés de débourser plus de 1000$ pour se payer un billet d'avion qui autrement, à ce prix, pourrait faire le trajet entre Québec et Paris ou Londres par exemple.

  Le prolongement de la route vers Blanc Sablon avait déja été annoncé il y a peu de temps, cependant, les travaux projetés à cet effet cet été sont encore quasi inexistants. Le montant requis par les municipalités et la collectivité pour prolonger la route est de 1 milliard de dollars. Ceci peut sembler onéreux, cependant il s'agit d'une haute priorité pour la Côte Nord puisque les bénéfices à long terme dépassent les coûts présents de construction d'infrastructure prévus, selon bon nombre de Nord Côtiers. À suivre...